Le principe uchi-soto et la symbolique du paysan et du citadin

Le principe "uchi" - "soto" dans les relations interpersonnelles japonaises:

Voici d'autres raisons qui permettent d apprehender  la mixite de paysage urbain japonais. Elles consernent des donnees sociaux-culturelles. Dans l'imaginaire japonais et dans les uses et coutumes, l'interieur et l'exterieur sont communicants et interactifs. Cela vaut pour la notion d'espace comme pour les relations sociales.La symbolique japonaise fonctionne selon un principe "uchi", la maison, et "soto" le dehors. Dans l'architetcure traditionnelle, on soigne les liens entre les vues interieures et exterieures, entre entrees et sorties. Ils sont des voies vers la meditation et entre le monde des morts, des fantomes, des divinites et du vivant. Cet imaginaire est issu de la pensee shintoiste et bouddhique. Uchi est synonime de maison, de famille, d'interieur et de communaute. Soto est synonyme de dehors, d'exterieur et d'etranger. L'exterieur peut etre aussi de lieu interdit, impur, profane ou malefique selon les memes imaginaires religieux. Ce sont ces valeurs qui dessinent les frontieres tant spatiales que sociales. Les relations interpersonnelles fonctionnent selon ce principe interieur-exterieur qui associe la maison "uchi" au dedans, membre du sacre et du dehors "soto" a l'exterieur, membre du profane.
Alors que l'europe s'envisage dans une histoire et dans un temps lineaire, la culture japonaise, sa langue et ses relations interpersonnelles s'envisage dans un rapport spatial, de distanciation ou non et contextuel.

Dans le paysage urbain, comment s'organisent alors les relations interpersonnelles?

le principe de "uchi" :

Au Japon, on privilegie les connaissances par l'intermediaire d'un tiers ou d'une communaute. Sa propre communaute est rattachee a cette notion de "uchi", maison. Elle englobe aussi bien les personnes que les objets. La famille et la maison sont le centre des liens interpersonnelles. La structure familiale s'etend jusqu'a considerer les elements exterieurs comme les objets, voitures, entreprise, et les connaissances extra-familial, connaissances, collegues de travail, amis comme membre de sa "uchi". On trouve cet exemple tres marque pour les "okiya" des  geishas, soeurs entre elles. On appartient a des groupes dont la valeur referencielle est sa propre structure familiale. La famille communautaire peut aussi se substituter a la famille biologique. Ainsi on distingue un langage est une attitude pour les liens avec les membres de sa communaute et d'autres pour les membres exterieurs a celle-ci. Tout est tres hierarchise, au meme titre que chaque espace de la maison est autonome et connote, pallie; les chaussons sont les signifiants des passages d'un espace a un autre, leur qualite renseigne beaucoup sur l'importance de la piece et le degre de purete a y observe, chaussures dans l'entree, chaussons exterieurs exclusifs pour les toilettes, chaussons pour le balcon, chaussons pour le salon, chaussons pour les chambres et la salle de bain et chaussettes pour les pieces en tatami.

le principe "soto":

L'etranger renferme quant a lui l'image de l'autre, on peut en avoir peur ( le voleur, l'etranger), on peut l'ignorer (le le passant, le voisin, les commercants ou l'etranger car on ne sait comment communiquer avec lui) ou on peut le respecter honorablement (relations interprofessionnelles par exemple, le client, voisin). Il n'est donc pas commun de communiquer avec les personnes que l'on ne connait pas en dehors du lieu de travail. Ainsi les relations de voisinage sont toutes autres qu'en France. Les inconnus sont ignores mais les membres du voisinage peuvent aussi devenir des membre de votre communaute dans le sens ou vous habiter e meme qurtier, le meme secteur. Ainsi une famille celebrant l'union d'un de ses membres viendra se presenter a son voisinage de secteur et lui apporter des offrandes. La delimitation du voisinage membre de sa uchi se fait selon la distribution spatial du secteur et non selon la distance comme en france. En france on fonctionner de maniere radiale. Le oyer est le point central de reference de son voisinage ainsi que les afinites et l'echanges des services. Au japon, votre secteur concerne a la fois la maison  mitoyenne a la votre comme une autre pouvant se trouver a une dizaine de metres et exclure la maison en face de la votre car elle appartient a un autre secteurs. C'est la structure des anciennes proprietes seigneurales, imperiales et les nouvelles delimitations routieres qui definissent le secteur plus que les affinites entre les personnes. La densite des grandes villes contraint de plus en plus ses habitants a une proximite et a un vis a vis genants.  La ou l'espace fait defaut, des separations visuelles isolent les habitants d'un immeuble a l'autre, d'un appartement a l'autre. Des barreaux sont places aux fenetres pour des raisons de securite (voleurs et suicide). Les portes sont en ville fermees a clefs et les nouvelles residences hypra paliorisees par des sasses technologiquement gardes. La porte se pament d'amulettes, d'autocollants et de cameras dans les quartiers pauvres et sensibles a la mafia. Tout la symbolique du passage se concentre sur le portique de la porte hyper equipe ou hyper accessorise alors que les fenetres ont de ridicules loquets. A la campagne, on laisse encore les portes coulissantes ouvertes. Il y a aussi des moustiquaires glissant sur les vitres pour eviter l'intrusion des insectes notamment pendant la periode des pluie, du pollen au printemps ou de la terre. Il s'agit aussi d'une preoccupation hygienique relative a la sante et la maladie "genki" (le meme mot en japonais pour les deux notions); ses habitants portent des masques pour se prevenir de la pollution et pour eviter une contamination exterieure si necessaire. Les fenetres sont quadrillees et floutees a mi-hauteur sur la partie basse pour se preserver des regards exterieurs. On prendra soin de mettre des double rideaux sur la totalite de la vitre plutot que les traditionnels stores en bambou ou le celebre washi japonais (papier) qui deviennent transparents la nuit tombee. Le souci est de ne pas etre vue dans son intimite. Et bien que presque tous les appartements offrent un ou plusieurs balcons, tradition heritee du jardin exterieur de meditation et de contemplation, il n'est pas un lieu de vie: on n'y mange pas, on ne s'y repose pas, on n'expose pas la vie de sa maison et de sa famille aux regards d'autrui. De meme, les restaurants comme Les isakaya propose un bar commun et les sushisan des tapis roulants communs pour manger et boire. Mais les gens s'assoient cote a cote de maniere parfois tres rapprochee mais n'entre pas en contact visuel et ne sont pas face a face. Cette restauration se veut rapide ou concerne souvent des personnes seules. Il y a aussi de petits espaces tres intimes pour les couples et les groupes et les restaurations  plus longue. Ces espces sont isole chaque table de celle de son voisin par des murs, des norens en tissus, des stores en bambous.  Mais de maniere generale, rares sont les cafes qui offrent une terrasse exterieures avec pignons sur rue. Lorsqu'il existe des tables a l'exterieur, c'est une presentation exotique a l'image des cafes a la parisiennes, elles servent plus de vitrine commerciale.Ces places sont souvent vides ou utilisees lorsque celles a l'interieur sont pleines.

Ainsi, on peut dire que la difference notoire dans la modification de l'habitat urbain avec celui des campagnes concerne l'espace du jardin. Il est reduit voir inexisant. Il coupe franchement le lien symbolique avec la nature, synonyme de verdure.

Les modifications des transitions uchi soto dans l'espace urbain:

Dans l'espace rural, les habitants  vivent dans une maison individuelle. L'agriculture represente a la fois un lien avec le "soto" car elle est la nature meme, et un lien avec l'"uchi" car on travaille dans des parcelles de terres privees et qui appartiennent donc a une communaute. *********************************************************************************************************************************************
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la symbolique du paysan et du citadin

Dans l'espace urbain, le citadin vit encore dans une maison individuelle mais le plus souvent en immeuble, forme architeturale issue de l'urbanisme citadin. Le citadin transforme son lien avec la nature. L'entreprise comme la maison ne proposent presque plus de lien avec la nature ce qui modifient intrasequement les valeurs du japon. Le citadin conserve le lien avec le "soto" via une entreprise, un travail et ses relations professionnelles. Le travail reste donc aujourd'hui encore le lieu de synthese des relations "uchi"-"soto" mais il ne propose plus comme la riziere un lien avec la nature, si ce n'est un bouquet a l'entree, ou une plante en pot sur le bureau. Pour l'habitat familial, le citadin transforme son lien avec la nature. La maison citadine, maison individuelle ou immeuble, n'offre plus qu'un balcon ou un pas de porte sur lesquels on entassent des plantes en pots. Son lien avec le soto, les portes et le chemin, sont sensiblement identiques. Toutefois on pourrait considerer que le garage ou le pallier de l'immeuble racourcissent les liens transitionnels entre soto et uchi. Le lien voiture, garage, route est plus direct et le fait d'integrer un objet technologique polluant plutot que la nature comme element de sa uchi est une modification induite par la seconde guerre mondiale. Le pallier de l'immeuble est commun aux membres des habitants de l'immeuble tout comme aux intervenants exterieurs: prestataires de services, passants dans la rue...le soto se retrouve donc plus pres de l'entree de l'uchi principale, et l'etranger peut penetrer plus facilement. Le fait de fermer sa porte d'entree a clef systematiquement semble etre une reaction a cette promixuite etranger-famille.

Ces deux faits signent une difference dans la mentalite japonaisee contemporaine. Ils ont des implications directes dans les liens interpersonnelles des japonais et leur conception de l'espace. L'architecture par secteurs pensee par Le Corbusier se voulait precurseur du developpement des reseaux routiers et donc de l'automobile. Le principe  des 7V,  les 7 voies de circulations* , en sont l'aboutissement. La ville a ete depuis partout betonnee pour augmenter le reseau  routier mais aussi ferrovier. La voiture a ete importee apres la seconde guerre mondiale par les americains. Depuis, le japon a integre ces parametres et a propulse entre autre ses propres compagnies automobiles au premier rang mondial. Les foyers possedent souvent deux ou trois voitures pour se deplacer. Le reseau automobile s'est tellement developpe qu'il est aujourd'hui sature. La vitesse est reduite a 40 en ville et 80 sur les autoroutes plus apparentees a des peripheriques car la megalopole englobe ses structures routieres. Les embouteillages atteignent donc des reccords dans ces villes geante. Ce modele atteint ses limites et il sclerose parfois la structure en secteurs. Lorsqun secteur est mal agence et mal distribue, qu'on suprime des passerelles, escentielles a la liaison des secteurs entre eux, par souci d'economie, on isole les habitants de ses quartiers du deplacement a pied ou en velo.