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La dolce vita
23 octobre 2007

de-politisation du politis-un pave dans la marre!

Il n’est pas sans importance de voir les lignes democratiques se flouter en terme politique. La perte des appartenances a des partis se substitue a la reconnaissance en des personnages politiques. Ils sont la post manifestation des mouvements 60-70. Individu, image et produit ont grandit ensemble. Le simili desinteret pour la politique depuis les annees 80 est un leurre, une idee recue, oserais-je dire de la propagande entretenus par ses memes partis politiques en destitution. Le chomage des annees 80 a amene les gens dans l’emotion et la pragmatisme fatidique de la vie, comme en tant de guerre a moindre mesure. Le succes du reality show, du temoignage et de la biographie sont a l’honneur pour combler les lacunes des mesures politiques et sociales.

On elit des personnalites neo-conservatrices (icones materielles) sur le plan nationale mais on elit des idees et des programmes dynamiques pour sa ville. Paradoxe ? Peut etre pas.

Le cas francais ou la cession entre tete d’etat et peuple ne s’est pas achevee sous la guillotine, ou le communisme n a pas repondu a la lutte des classes sous la revolution industrielle. La gauche marxisme a theorise la mecanisation de l’homme social en produit de societe factuel, qui donna le stalinisme et le maoisme dans leurs formes totalisantes, et l’anti capitalisme et les verts des annees 90. Mai 68 se gorgea d’etudiants reactionnaires, reprimes dans les fumigenes (paris, londres, usa) ou dans le sang (allemagne, russie, chin, japon). Les repercutions contemporaines sont surtout les mouvements de liberation de la femme et de l’acces a l’education, meme si certains regrettent l’ecole de la 4eme republique ou toutes les classes sociales apprenaient la meme chose, contre l’elitisme academique des diplomes d’aujourd’hui. Mai 68, c’est finalement justement aussi cette nouvelle bourgeoisie instituee et les classes moyennes post-marxistes qui se structurent. Elle se structurent dans l’economie de marche au detriment des classes ouvrieres fondues dans la societe sans que la politique n’ait reformee l’organisation sociale post industrielle. Le monde du travail s’est codifie, reglemente, syndicalise, libere (38heures), liberalise mais on n’a pas su redistribue. Aujourd’hui, on privatise les services d’etat, on fusionne et on delocalise des industries de production pour le profit parce qu’on n’a pas repondu completement a la chutte du modele communiste d’apres guerre (production, machines, force de travail) et de la decolonisation (histoire, main d’oeuvre, immigration). On a appose des tabous et la honte. Aujourd’hui les discours politiques s’extremisent, de la discrimination a la repentance, sur les mots qu’on n’a pas su dire hier. Le chomage, la devalorisation du travail, l’explosion du foncier, les importations, la bureaucratie, l’inflation avec l’euro europeen et la baisse du pouvoir d’achat des menages soutient les phenomenes d’exode urbain, d’eclatement des familles, de la gheotisation urbaine allant des banlieues, aux quartiers riches et a la ruralisation des campagnes.

C’est bien l’interaction de tous ces champs qui a un moment detonne.

La consommation des biens avait accompagne dans les annees 60 la liberation des menages, la politisation des femmes et les revendiactions syndicales, notamment avec son slogan "le bonheur pour le plus grand nombre". Aujourd’hui, vecue parallelement aux autres transformations economiques et sociales, la consommation de biens et de services est entrain de detruire le civisme. Le lien social se transforme en une atomisation du groupe au dela du seul eclatement familial ; la globalisation du marche du travail paracheve la mise en competition des personnes au dela de leur dimension humaine et de leur sentiment national (un sentiment qui est pour la plupart vecu comme une realite quasi historique, intime, bioogique et intemporelle!), la societe civile se soumet a la condition de la pouplation mondiale dans le catastrophisme d’un apocalypse ecologique de civilisation, transgenrationnel.

En France, ces problemes se manifestent aujourd’hui sur le lieu du travail, allant jusqu’au suicide chez Peugeot PSA, fait nouveau sociologiquement, et la qualite de vie se deteriore pour la majorite des gens au detriment d’un petit nombre dont le confort augmente (donnee globale). On est le premier pays europeen en terme de stress, de depression et de consommation medicamenteuse. 48% des francais estiment qu’ils peuvent devenir SDF du jour au lendemain. 38% des francais pensent que leurs enfants vivront moins bien qu’eux. Ces statistiques traduisent les sentiments-realites d’insecurite du logement, de la famille, de la sante et de l’emploi. Dans cette effritement du mythe du progres, en l’absence de portee politique, les gens cherchent des reponses dans le conservatisme neo-liberal ou le religieux. Et aujourd’hui on voit se mystifier le rapport au travail, notamment en entreprise, sous un modele neo-feodalisant entre salaries-ouvriers et patrons-actionnaires, qui fait remonter les demons du moyen age.

La base de la pyrammide s’effrite.

Pour repondre a la question, c’est la somme de ces evenements historiques et sociaux qui conduisent a la perte de la legitimite de l’etat plus que celle du politis. La dette publique s’accroit. Le rapport globalisant de la societe est donc vendu, privatise, effrite.  Et la montee des violences aux personnes cassent le mythe de l’etat patriarcal protecteur. Dans l’etat actuel des choses, les gens cherchent l’action politique de plus en plus dans la quotidiennente, dans l’action efficace locale immediate, plutot que dans un projet commun dans lequel chacun ne se projete plus que sur le plan individuel et a travers le symbolique de l'image, de l'iconographie.  Les indifferents ou les opposes au pouvoir en place se projettent a travers un sentiment d’echec. Les soutenants ou les aspirants du pouvoir en place se projettent a travers un sentiment de reussite. Mais un sentiment commun rend ce phenomene social un cas de generation: la competition du plus grand nombre d'individus a fait naitre l’idee que le bonheur du plus grand nombre passe par la privation personnelle; tant pour les riches qui estiment payer trop pour les pauvres, que les pauvres qui se sentent exploites, ou que les classes moyennes qui se sentent sacrifiees entre les deux et de plus en plus tirees vers le bas dans un contexte internationale senti comme menacant (globalisation, monoculture, culture americaine et industrie chinoise, terrorisme).

On oscille entre un traditionnalisme passeiste pour les plus craintifs, et une chutte non achevee du regime de bourgeoisie pour les plus reactionnaires. Les fatalistes s'enferment dans un present immuable paralyses de toute action, les catastrophistes se regroupent en groupe de pensee delugienne.

Cheri fait moi peur, l'humanite suit son court...

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